INFOS

ATELIER D’ÉLABORATION D’ACTIONS OPÉRATIONNELLES DU COMITÉ INTERMINISTÉRIEL DE LUTTE CONTRE LA MIGRATION IRRÉGULIÈRE : LES 19, 20 ET 21 NOVEMBRE 2024, DAKAR


  1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

La migration est un phénomène aussi ancien que l’humanité. Les individus et les peuples ont toujours cherché un environnement plus favorable à leur survie et à leur confort. Pendant plusieurs millénaires, les êtres humains se sont déplacés à travers le monde pour s’installer sur des terres inhabitées, ou supposément inhabitées. Ce n’est plus le cas, de nos jours., les causes de la migration sont multiples, mais elle se fait, dans son écrasante majorité, sous contraintes économiques et politiques. La création des États modernes a eu comme implication, entre autres, la délimitation des frontières et un contrôle de plus en plus strict des flux migratoires. De ce fait, on assiste de plus en plus à l’émergence d’une forme irrégulière de migration avec ses lots de malheurs à travers le monde et surtout en Afrique subsaharienne.

Le Sénégal n’a pas échappé à cette règle. Depuis la fin de l’année 2005 nous assistons à un phénomène de migration irrégulière le long des côtes sénégalaises où de jeunes s’embarquent dans des pirogues de fortune pour rallier l’Espagne, Barça ou » Barsakh. Entre mars 2000 et 2006, près de 2500 jeunes ont pris ces pirogues, bravant l’Atlantique selon la presse nationale. En 2008, 46426 migrants irréguliers ont été refoulés d’Espagne. Entre 2009 et 2017, une accalmie a été notée avec aucun départ réussi à partir des côtes sénégalaises. C’est à partir de 2020 que l’on assiste à une recrudescence des départs. Cette année, le Sénégal est confronté à une crise d’envergure nationale et internationale avec la multiplication des départs clandestins par voie maritime en direction de l’Europe. Ce phénomène, qui menace à la fois la sécurité humaine et la stabilité sociale, est devenu un axe prioritaire d’intervention de l’État.

En réaction à ce phénomène, plusieurs dispositions et mesures ont été prises par le gouvernement du Sénégal en partenariat avec d’autres États ou organismes nationaux comme internationaux.

Dans le lot des mesures prises pour freiner ce phénomène, L’État a institué le Comité interministériel de Lutte contre la Migration irrégulière (CILMI) comme cadre institutionnel de coordination au niveau national. Il réunit en son sein plusieurs structures de l’État, des partenaires techniques et financiers afin de trouver des solutions durables à ce phénomène. L’une des réalisations principales du comité est l’élaboration d’une Stratégie nationale de Lutte contre la Migration irrégulière et son Plan d’Action opérationnel (PAO), lequel, pour sa mise en œuvre, doit se faire avec l’accompagnement de tous les acteurs et à tous les niveaux. Dans le courant de ce mois d’octobre 2024, avec la recrudescence et la médiatisation des départs d’embarcations vers les iles Canaries, le comité s’est déployé sur le terrain pour s’enquérir de la situation et en a profité pour décentraliser la coordination de la lutte contre ce phénomène au niveau des sites de départs en installant le comité régional de Thiès et celui de Saint Louis et le comité départemental de Mbour et Saint Louis autour des représentants de l’État. Ainsi, ces nouveaux points focaux désignés doivent s’impliquer sans tarder dans la prévention contre ce phénomène dramatique qui affecte toutes les couches sociales, en particulier les jeunes.

Cet atelier a été initié par le CILMI avec l’appui du Programme Opérationnel Conjoint 2 « POC2 » pour un renforcement de capacités au profit des points focaux ministériels, régionaux et départementaux sur les thématiques relatives à la migration irrégulière. Ils seront également invités à participer à la mise à jour en vue de la mise en œuvre du plan d’action opérationnel (PAO) de la Stratégie nationale de Lutte contre la Migration irrégulière (SNLMI). 

     

  • OBJECTIFS
  • Objectif général

Cet atelier vise, d’une part, à un renforcement de capacités des points focaux ministériels, régionaux et départementaux, d’autre part, à mettre à jour le plan d’action de la SNLMI.

  • Objectifs spécifiques

Il s’agira :

  • d’échanger sur les centres d’accueil des migrants qui seront réalisés par le POC II,
  • de mettre à leur disposition des outils pratiques afin de mieux appréhender le terrain ; 
  • de recueillir les avis, suggestions ou recommandations des nouveaux points focaux pour mieux adapter le PAO aux réalités actuelles du terrain et prendre en compte la spécificité de certaines localités ;
  • d’échanger sur la campagne de sensibilisation qui sera menée par le programme POC II.
  • RÉSULTATS ATTENDUS

Il est attendu de l’atelier les résultats suivants :

. que les points focaux des comités locaux :

  • échangent des recommandations au sujet de la coordination des centres d’accueil
  • soient renforcés  sur des thématiques relatives à la migration,
  • soient outillés pour bien mener le travail auprès des communautés,
  • rendent leurs recommandations relatives à la campagne de sensibilisation.
  • procèdent à la mise à jour du Plan d’action de la SNLMI en vue de sa mise en œuvre.

Tags:, ,

Add a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *