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TERMES DE REFERENCE ATELIER DE CONCERTATION SUR LA MIGRATION CIRCULAIRE, LE 25 MARS 2025 A DAKAR


  1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Le Sénégal, comme de nombreux pays africains, fait face à un défi complexe en matière de migration irrégulière. Les migrants, souvent originaires de pays voisins ou du Sénégal lui-même, tentent de rejoindre l’Europe par des routes migratoires périlleuses, principalement pour rallier les îles Canaries en Espagne en passant par l’atlantique ou la Méditerranée, entraînant malheureusement de nombreuses pertes en vies humaines chaque année. En réalité Les migrants empruntent souvent des routes dangereuses, traversant des mers et des déserts, exposant des risques tels que la noyade, la déshydratation ou la violence. Les conditions précaires des embarcations, le manque de secours en mer et les politiques restrictives des pays de transit contribuent à cette tragédie.

Les statistiques sont alarmantes, avec des milliers de décès documentés chaque année, bien que le chiffre réel soit probablement plus élevé. Le projet sur les migrants disparus de l’Organisation internationale pour les Migrants (OIM) a répertorié depuis 2014 Soixante-douze mille sept cent vingt-quatre (72 724) migrants disparus dans le monde.

 Ces pertes soulignent l’urgence de trouver des solutions humanitaires et des voies légales de migration, ainsi que la nécessité d’une coopération internationale pour protéger les droits des migrants et prévenir ces drames.

En réponse, le Gouvernement sénégalais a mis en place plusieurs mécanismes pour lutter contre ce phénomène, à la fois au niveau national et en collaboration avec des partenaires internationaux, parmi lesquels figurent les initiatives conjointes de migration légale ou migration circulaire.

La migration circulaire, qui implique le mouvement temporaire et récurrent des migrants entre leur pays d’origine ou de destination, est un phénomène mondial qui joue un rôle crucial dans le développement économique et social. Dans le contexte sénégalais, cette dynamique offre une opportunité pour maximiser les avantages de la migration tout en minimisant les risques. Cependant, la gestion efficace de la migration circulaire nécessite une gouvernance claire et des politiques adaptées (pour garantir que les bénéfices soient partagés entre les migrants, les communautés d’origine et les pays d’accueil.)

Cependant, la question de la disparité des acteurs dans la conception des projets de migration circulaire au Sénégal soulève plusieurs problématiques liées à la manière dont les différents acteurs (gouvernement, organisations internationales, acteurs privés, communautés locales, etc.) abordent et influencent la gestion de la migration circulaire. Nous avons constaté par exemple que dans de nombreux projets de migration circulaire, les migrants, qui sont les principaux bénéficiaires de ces initiatives, sont souvent laissés de côté dans le processus de conception. Leur voix et leurs besoins spécifiques ne sont pas suffisamment pris en compte, ce qui peut entraîner des projets inefficaces ou non adaptés à leurs réalités.

Pour pallier ces déséquilibres, il est crucial d’adopter une approche plus inclusive, où les acteurs locaux, les migrants et les communautés sont pleinement impliqués dans la définition et la mise en œuvre des projets. Cela permettrait de de s’assurer que les projets de migration circulaire soient véritablement adaptés aux réalités socio-économiques et culturelles du Sénégal.

Cet atelier vise à favoriser une discussion approfondie sur la gouvernance de la migration circulaire au Sénégal, en mettant l’accent sur les mécanismes de gestion, les politiques publiques et les partenariats nécessaires pour promouvoir une migration bénéfique et durable.

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